Saison 2024-25, J13 Bis Catastrofica SFRC 5-0 ASSE
Lorsqu’il s’agit d’écrire un article sportif ou de laisser un commentaire sur le blog Gorukipa, il semblerait plus facile de détailler la victoire de votre équipe favorite. Ce n’est pas toujours une vérité car la critique négative se voit également simple à écrire même si elle n’est pas toujours plaisante à rédiger.
En fait, comme pour beaucoup de choses, tout est histoire de point de vue et de tempérament. Après cette nouvelle déroute stéphanoise à l’extérieur, dressons les portraits de quelques rédacteurs potentiels.
Si j’étais seulement supporter je dirai que l’arbitrage n’a guère été cohérent, car les fautes sur Cafaro et Wadji dans la surface méritaient elles aussi un penalty. Je râlerai aussi sur la double peine dont a été victime Mathieu Cafaro, double peine actée réglementairement, mais plus réellement en action depuis belle lurette. Alors pourquoi? Je pousserai enfin un coup de gueule (à l’instar de capitaine Larsonneur et d’ODL) pour dire que cette équipe de bras cassés ne respectent ni le club, ni nos couleurs.
Le flegmatique féliciterait sans doute l’équipe rennaise enfin miraculeusement retrouvée. Il soulignerait que les verts ont cette étrange faculté à ressusciter les équipes moribondes. Les équipes et les joueurs : qui se rappelaient encore qu’Arnaud Kalimuendo était un attaquant?
Le désespéré s’effondrerait puisque lors de cette défaite, l’équipe de l’ASSE était aux abonnés absents. Il dirait que l’ensemble de l’équipe est trop faible pour espérer survivre en Ligue 1, que Kilmer Group n’a pas de stratégie et joue aux apprentis sorciers et que le club va stagner toute la saison dans les bas fonds de l’élite.
L’opportuniste dirait qu’au regard du classement, si le championnat s’arrêtait là, l’ASSE serait sauvée. L’objectif de la saison serait rempli et il ne faut rien attendre de plus. Il soulignerait la combativité de certains et la rage du capitaine Larsonneur après la rencontre, de bonne augure pour la suite, peut-être…
Je ne suis aucun de ces rédacteurs et tous à la fois. Les émotions et les sentiments exprimés se mélangent toujours pour former une réelle inquiétude pour la suite du championnat de l’ASSE. Alors que Marseille, tueur à l’extérieur, se profile déjà, notre seule idée est d’attendre vite la trêve pour espérer un énorme coup de baguette magique. Les fêtes de fin d’années ne sont-elles pas propices aux miracles, entre espoir et déception. Allez les verts!
Saison 2024-25, J14 Au feu les pompiers ASSE 0-2 OM
« Au feu les pompiers », il y a la maison qui brûle…Cette comptine enfantine ne reprend que trop bien la situation actuelle de la maison verte et de son entraîneur. La défaite face à Marseille en clôture de la quatorzième journée (0-2) illustre bien le fait que l’ASSE est au fond du trou, et au fond du classement, puisque les verts sont barragistes.
Au-delà d’un résultat que l’on pourrait qualifier de logique car les deux clubs ne boxent pas dans la même catégorie, c’est la manière qui dérange. Excepté un Larsonneur qui a encore une fois été « au four et au moulin » et sans qui l’addition aurait pu être plus salée, c’est l’absence de gnaque qui interpelle. L’OM n’a pas forcé, a joué à sa main et nous a marché dessus.
Dans un chaudron plus que bien garni, il faut bien constater que nos joueurs (et peut-être aussi le staff) ne répondent plus. Les dérouillées successives semblent avoir lourdement impactées le moral. L’équipe a peur et semblait presque soulagée de ne prendre que deux zéro. L’Adn, les valeurs du club que nous martelons tant semblent avoir été oublié par les joueurs, qui n’ont pu faire preuve de combativité. Mouiller le maillot signifie quelque chose à Sainté et aujourd’hui, force est de constater, que nos joueurs n’y arrivent pas, n’y arrive plus. Ils ont été timorés, effrayés, désengagés.
Nous avons, depuis son arrivée, souvent loué le discours du coach. Là aussi, on sent bien la tension dans les conférences de presse et lors des discours d’après-match. Comparer certaines questions de journalistes (par exemple sur le système mis en place ou l’idée d’associer Sissoko et Stassin) à des discussions « du café du commerce » illustre surtout le manque de réactivité de sa part, le manque de solution aussi. Quitte à se faire « toller » pourquoi ne pas essayer d’autres choses. Quoiqu’il en soit, il ne faut surtout pas se résigner. Nous avons toujours apprécié sa capacité à rebondir, mais ODL semble là vraiment en difficulté, en difficulté et isolé, car en terme de communication la direction ne le soutient pas beaucoup. Ne serait-ce que pour se plaindre de l’arbitrage qui ne nous sourit guère et mettre aussi la pression à ce niveau là. Dans la surface verte, tu touches, tu tombes, penalty, ailleurs tu es touché, tu tombes, rien. D’autant plus qu’un malheur n’arrive jamais seul, l’infirmerie est pleine à ras bord. Les suspendus et les menacés de suspension sont nombreux aussi.
Vendredi 13 (décembre) s’annonce, les verts joueront à Toulouse avant la trêve. Continueront-ils à s’enfoncer, ou verront-ils une occasion pour tenter leur chance et enfin gagner à l’extérieur (ou simplement ramener un point, ce serait déjà bien). Courages à toutes et tous. Allez les verts!
Saison 2024-25, J15 Verts la chute TFC 2-1 ASSE
Vendredi soir nous avons cru quelques instants à la rédemption, au retour d’un peu de chance. 120 secondes exactement, le temps qu’il faudra à Babicka pour remettre les Toulousains à hauteur (55′ minutes : 1-1). À défaut de ramener la victoire, on pouvait (au vu de l’engagement stéphanois) espérer voir nos verts prendre un point dans la ville rose, point qui sincèrement n’aurait pas été volé.
Là, sur l’île du Ramiers (résidence du Stadium) ce sont bien les stéphanois qui ont été les « pigeons de la farce ». Car si la première période avait été celle de la résilience et de l’espoir, la seconde avait quand même vu les verts frapper les premiers avec une belle conclusion gagnante entre Appiah et Stassin. Le belge (10 millions d’euros au mercato quand même) signait là son premier but sous nos couleurs, de quoi redonner un peu de sourire à une équipe en difficulté. Mais voilà, l’ASSE est en souffrance entre fragilité et naïveté, et reste incapable de garder un avantage. Comment expliquer cela : manque de concentration ou faillite morale, peur de gagner… L’ensemble de l’édifice stéphanois reste trop fragile. La fin de match engagé entre deux formations volontaires (ce qui reste un point positif par rapport aux dernières sorties du groupe) sera cruelle. Entre la mésentente McKenzie-Restes qui aurait pu coûter un but gag aux Toulousains, et la belle parade du gardien du Capitole sur la frappe d’Ekwah, les verts pouvaient espérer faire basculer le match, pour une victoire des verts avant la trêve. Mais un corner très mal négocié et un ballon perdu bêtement par Aiki permettent aux Toulousains de vaincre grâce à une réussite totale (Aboukhlal à la 85 ‘ minute : 2-1).
Les verts volontaires, accrocheurs et courageux perdaient trois points, puis un point pour plonger dans la crise. Cette défaite, qui dans l’absolu a laissé entrevoir du mieux, va faire mal aux têtes car clairement il y avait la place pour autre chose. Quoiqu’il en soit, l’ASSE est aujourd’hui en crise notamment de résultats et en déficit de points.
La trêve arrive, Gazidis et Tannenbaum plus que discret actuellement jouent-ils les pères Noël du côté de l’Étrat? ODL sera-t-il le fusible désigné pour entamer un électrochoc côté vert? Cette fin d’année pleine d’incertitude du côté de l’ASSE nous laisse perplexe car on n’a pas le sentiment que les têtes pensantes stéphanoises envisagent d’investir, il faudrait pourtant, et massivement, dans des tauliers pas des jeunes prometteurs ou exotiques. La data, ça va bien cinq minutes mais là c’est la Ligue 2 qui se profile. Ce n’est pas vraiment le cadeau rêvé sur nos listes de Noël. Bonnes fêtes à tous et à toutes. Reposez vous bien. Allez les verts!