Saison 2024-26, J16 Green lantern ASSE 3-1 SDR
À la mi-temps du match samedi, nous avions déjà la trame de notre article. Nous allions vous parler d’une ASSE nouvelle, revigorée mais toujours fragile et instable (notamment dans le dernier geste). Le titre était tout trouvé (« La routine dans le changement ») et mettait en avant une figure de style (l’oxymore) qui nous permettait de dire deux choses contraires dans une même idée.
D’autant plus que nous étions certains qu’après un tel investissement « physico-tactique » en première période, les verts épuisés par tant d’efforts allaient s’effondrer. Néanmoins la métamorphose fut totale et les Stéphanois, nos Stéphanois, renversaient le match et gagnaient pour la première fois depuis quatre rencontres et avec la manière. Il est un peu tôt pour dire si Eirik Horneland est un magicien, mais samedi, en fin de journée, il est clair qu’il a été la lumière que nos joueurs doivent suivre, le phare dans la tempête, sans nul doute. Il a mis en place un schéma de jeu où nos Stéphanois pressaient haut, en bloc équipe, les verts étouffaient les Rémois, du jamais vu. Les Champenois étaient d’ailleurs tout heureux de revenir au vestiaire en menant un zéro, tant les verts avaient dominé de la tête et des épaules : Cafaro par deux fois, Stassin, Bouchouari ou encore Mouton auraient pu (du) marquer dans une période où l’on avait vu plus d’actions vertes que sur les trois derniers matchs : juste incroyable, comme l’énergie du coach et de son staff en bord pelouse. Bon courage d’ailleurs aux quatrièmes arbitres dans les semaines à venir.
Horneland est une tornade qui vient du froid et qui emmène avec lui tout son groupe. Bouchouari a été étincelant, Nadé énorme (le nouvel Osvaldo qui monte et fait des différences en pleine surface!!!) , Boakye double buteur et Stassin buteur (quel bijou!) et passeur. On a vu une équipe transformée, des joueurs métamorphosés. En six jours, c’est simplement extraordinaire. Ce Sainté là nous fait plaisir. Pas avec le résultat et ça c’est plus que nouveau, ils nous ont fait plaisir avec la manière. Cette ASSE là nous plaît, on veut la suivre. Après, on ne s’enflamme pas. Dimanche prochain, c’est le PSG qui se pointe. Les verts ne sont pas sauvés et nous pensons toujours qu’il va falloir recruter, car ce groupe là est trop léger. Nous espérons juste qu’il ne s’agissait pas d’une parenthèse enchantée. Nous avons vraiment envie de dire aux dirigeants : « Donner les clefs du camion au coach ». Permettez lui, avec des recrues, de construire ce « fameux » projet que l’on nous vend et que l’on nous vante tant. La lumière verte a de nouveau brillé en championnat, espérons qu’elle ne s’éteigne pas et qu’elle devienne la lueur verte de l’espoir et des victoires. Allez les verts!
Saison 2024-25, J17 13-7-90 PSG 2-1 ASSE
Chers amis, ne cherchez pas un quelconque code secret menant à un trésor caché qui emmèneraient nos Stéphanois sur le podium de la Ligue 1. Il s’agit simplement d’un constat.
Treize minutes, le temps où nos verts ont bousculé les Parisiens au Parc des Princes en clôture de la dix-septième journée. Treize minutes pendant lesquelles on a pu penser que la seizième place de l’ASSE était due à une erreur d’infographie.
Eirik Horneland a transformé l’équipe, c’est une certitude mais…sept. C’est le temps qu’il a fallu au PSG pour plier la rencontre, retourner le match et rappeler qu’il sont leader et nous barragistes. Et encore, Larsonneur a prouvé sur ce match qu’il en avait encore sous les crampons avec de magnifiques arrêts, qui nous permettent de rentrer aux vestiaires sonnés mais en vie.
D’autant plus qu’en face Gigio continue de nous faire du Donnarumma. Le placement de son mur et son positionnement sur le coup franc égalisateur à la 63′ minute laissent perplexe les gardiens amateurs que nous sommes. Certes sur ce coup là Zuriko est futé, mais un gardien de la trempe du portier italienne ne peut pas se permettre de telles erreurs. C’est inconcevable, mais plein d’espoir, revenir à deux un à la 63′ minute face au leader. Paris mérite sa victoire, mais la fin de match et la rencontre laissent quelques regrets. Il y avait peut-être la place de faire un hold-up et de ramener un point. Si seulement Dembélé n’était pas en forme en ce moment…
Après si les regrets existent, ce n’est pas sur ce match que nous attendions quoique ce soit, ou alors une confirmation. Et elle est là. Nous avons une confirmation de la transformation opérée par le coach norvégien sur le groupe et les joueurs. Pour le coup c’est tellement gros que cela semble inespéré et quelque peu irréel. Mais au bout du bout, l’ASSE est toujours seizième de Ligue 1 et si rien n’est à reprocher à l’équipe, d’un point de vu comptable, cela reste insuffisant.
Quatre-vingt-dix, c’est le temps (et un peu plus) que nous aurons pour faire tomber Nantes dimanche prochain, lors de la dix-huitième journée. Cette rencontre est cruciale face à un « adversaire direct ». Le travail mené par le coach nordique depuis son arrivée est fantastique, la métamorphose incroyable, mais elle ne pourra avoir de sens que si les verts battent les canaris. Et ce ne sera pas simple car, à notre humble avis, le FC Nantes n’est pas à sa place au classement. Combien de fois se sont-ils fait reprendre (y compris par les verts à l’aller) au dernier moment? Combien de fois ont-ils gagné et pris des points face à de grosses écuries. Le parcours des hommes de Kombouaré ressemble à un gros gâchis cette saison, mais la qualité est là.
Pour nos verts, il s’agira donc d’un test majeur, sans nos kops, mais avec l’espoir que la marque nordique continue à opérer. Allez les verts!
Saison 2024-25, J18 Clever buy or Quick buy? ASSE 1-1 FCNA
Le match nul obtenu, à l’arraché, par les verts face à un concurrent direct (Nantes) lors de la dix-huitième journée a mis en évidence quelques réalités de ce début d’année. Nos Stéphanois ont besoin d’un chaudron plein et bouillant, car sans nos kops, le stade « sonne triste ».
Eirik Horneland, s’il n’est pas magicien, semble être un coach à part. Depuis qu’Opta analyse la Ligue 1, c’est la première fois qu’un club obtient 76% de possession et réalise plus de 720 passes. Un comble pour une équipe seizième au classement. Notre coach est sans doute notre meilleure pioche du mercato hivernal. À dire vrai, il est notre seule pioche car la réalité qui saute le plus aux yeux, c’est qu’à quinze jours de la clôture du mercato il faut des renforts à l’ASSE.
Tout d’abord parce que l’effectif est trop juste en quantité, ensuite, parce qu’il est trop faible en qualité et enfin, parce qu’avec un coach pareil, il serait temps de lui donner les moyens de mettre en place ses idées, et ce sur toutes les lignes.
Au poste de gardien de but, la saison de Gautier Larsonneur n’est sans doute pas celle qu’il avait imaginé, entre valises et raclées, notre gardien breton doit tenir dans la tempête et maintenir à flot un égo forcément malmené. Néanmoins, sur ses dernières sorties, nous ne pouvons pas lui reprocher grand chose, bien au contraire. La prestation plutôt moyenne de Maubleu en Coupe de France confirme le finistérien au poste de numéro un.
Poste sensible cette saison, nos latéraux souffrent, déjà parce qu’entre les blessures (Maçon) ou les erreurs de casting (Cornud), Pétrot et Appiah ne peuvent ni tourner ni souffler. Au-delà de ça et d’une bonne volonté évidente de nos deux bonhommes, leur niveau se situe plus dans le haut de la Ligue 2 qu’en Ligue 1. Leur état d’esprit est irréprochable, mais pour le bien de tous (y compris le leur) récupérer des joueurs semblent capital, même si le jeune Pedro a montré quelques bonnes dispositions.
La défense centrale est enfin fixée : Nadé- Batubinsika. Nadé est indispensable, mais il a parfois quelques trous d’air. Batu le suivant au mieux, mais là aussi une troisième option pourrait leur permettre de souffler, et Abdelhamid n’est pas celle-ci.
Au milieu de terrain, les derniers seront les premiers : Mouton et Bouchouari se sont imposés contre toute attente. Le soldat Moueffek est porté disparu et les noms qui circulent (Santamaria, Rozier ou Ouma) tardent à venir compléter une zone qui elle aussi a besoin de rotation. Les absents pour cause de suspension vont obliger Horneland à bricoler face à Auxerre, d’autant plus que le club cherche à se séparer de Tardieu et Monconduit. Fomba souvent à la rue a offert une prestation encourageante face à Nantes : une option de plus et une nouvelle chance pour lui?
Devant, l’absence de Sissoko, la non-utilisation d’Aiki, l’individualisme de Zuriko, la méforme de Cafaro (et un possible départ) et l’inexpérience de Stassin laissent ce secteur en chantier. Boakye se révèle, mais comme Wadji, le ghanéen semble fragile. Beaucoup de noms circulent en ce moment à l’image du serpent de mer Cardonna du côté de l’Étrat. Reste l’espoir souvent dernier rempart des supporters à Sainté.
L’ASSE a besoin de renforts car le coach norvégien et son style de jeu offensif et résolument volontaire font saliver. La réalité du terrain demande un groupe étoffé et solide techniquement. Il reste dix jours à Kilmer Sport pour accorder son discours et ses ambitions. Wait and see…Allez les verts!