Saison 2024-25, J19 Salades vertes AJA 1-1 ASSE
En ouverture de la dix-neuvième journée, Auxerre et Saint-Étienne s’affrontaient dans un « derby de promus ». Comme pour la montée de la saison dernière, les deux clubs n’ont pas la même trajectoire cette année. Les verts gardaient, sans doute, également en tête leur dernière sortie à l’Abbé Deschamps, où ils en avaient pris cinq.
Surtout l’ASSE se présentait diminuée avec de nombreux titulaires absents au milieu (Mouton et Bouchouari) et des latéraux qui enchainent et commencent à tirer la langue.
Alors ce résultat de un partout au final, avec une équipe stéphanoise encore menée, qui arrive à revenir au score et qui aurait même pu l’emporter sans le retour miraculeux de Mensah, reste positif. Il permet à Sainté de sortir de la zone rouge provisoirement (au moment où nous écrivons ces lignes). Mais après?
Cela fait quatre matchs que Eirik Horneland coache les verts, son investissement et son énergie, au-delà de ses idées (encore 63% de possession de balle), plaisent et offrent un vent nouveau sur le club. Mais à un moment, il faut arrêter les salades. Honnêtement aux points, Auxerre méritait de l’emporter hier (un poteau et encore un grand Larsonneur).
Nos remplaçants au milieu, même si Amougou fait un bon match, ne viendront pas titiller Bouchouari et Mouton. Au risque de nous répéter, nos latéraux n’en peuvent plus. Pétrot et Appiah nous impressionnent d’ailleurs par leur condition physique, mais jusqu’à quand pourront-ils tenir?
Cela fait plusieurs jours qu’on entend parler de joueurs qui vont arriver. Cardona veut revenir, il est espéré, mais c’est l’arlésienne. La seule bonne nouvellenactuelle est Mimovic (latéral serbe) de l’étoile rouge de Belgrade. Le deal serait signé pour un montant d’environ huit millions d’euros. En attendant, il jouera la dernière journée de Ligue des Champions mercredi 29 janvier, en croisant les doigts côté verts pour qu’il ne se blesse pas.
Un renfort « officiel » c’est peu, à moins d’une semaine de la fin des transferts. Le club se dit ambitieux mais au-delà des salades, il ne faudrait pas que le mercato tourne au vinaigre. Les belles promesses entrevues avec l’arrivée du coach nordique sont, comme nous le disions la semaine dernière, forcément liées à son effectif. Ce dernier semble trop juste techniquement et numériquement pour pourvoir ne serait-ce qu’envisager le maintien.
La semaine qui arrive sera donc décisive pour le staff et les dirigeants de l’ASSE, d’autant plus que les prochaines rencontres s’annoncent corsées pour le club ligérien : Lille (extérieur), Rennes (domicile), Marseille (extérieur), Angers (domicile), avant de retrouver, dès courant mars, des concurrents directs comme Le Havre et Montpellier. Tout ceci ressemble à un marathon, espérons que cela ne tourne pas en salade grecque. Allez les verts!
Saison 2024-25, J20 Mine verte et bande à Picsou LOSC 4-1 ASSE
Lorsqu’on s’intéresse un minimum au sport, on se rend compte qu’il existe des poncifs (qui semblent n’avoir aucune logique) mais qui se vérifient pour créer une loi presque universelle. Le football n’échappe pas à cette règle et quand à la vingt-neuvième minutes Louis Mouton, seul aux six mètres, a envoyé un « extra-goal » au dessus des cages de Chevalier, nous sentions bien que les verts allaient perdre le match. Et cela s’est vérifié.
Première loi universelle, Sainté a marqué vite (trop vite : sixième minute) sur un penalty, après une belle récupération du duo Pétrot/Davitashvili. Deuxième poncif, celui des occasions gâchées, les verts ont dominé et totalement bousculé, en début de match, des Lillois encore la tête dans leurs étoiles européennes : Zuriko (19′), Bouchouari (23′) puis Mouton (29′) auraient pu plier le « game ». Troisième vérité, à ne pas concrétiser, c’est toi qui va encaisser. Trente et unième minute de jeu, deux minutes après le raté de Mouton, David tombe dans la surface : penalty et but pour Lille.
La fin de première période illustrera le fait que les verts ne lâchent rien sous Horneland, mais les nombreuses approximations stéphanoises vont faire souffrir les verts. L’erreur d’Ekwah en début de seconde mi-temps entrainera l’expulsion de Batubinsika (48′) qui précipitera la chute des verts, et leur défaite. Le score final sera de quatre buts à un pour Lille : fermez le banc, circulez, y a rien à voir.
Ce match, qui aurait pu tourner différemment, fait mal à la tête. La frustration est énorme et nous laisse la mine déconfite…et verte, d’autant plus que nos concurrents directs grappillent des points : Nantes (+3), Rennes (+3), Le Havre (+1). Au sortir de cette vingtième journée les verts sont seizième et barragistes avec déjà deux longueurs de retard sur Rennes, trois sur Nantes alors que Montpellier n’est plus qu’à une victoire derrière. Pour clore le chapitre, l’ASSE affrontera un Rennes transformé le week-end prochain, avant de se rendre à Marseille et d’enchaîner Angers, Nice, Le Havre et Montpellier; des concurrents directs. À la mi-mars, soit nos verts auront la tête hors de l’eau, soit…vous m’avez compris, d’autant plus que le mercato hivernal vient de clore ses portes et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il nous laisse lui aussi dubitatif. Traditionnellement (sous l’ère Roro), le mercato hivernal à souvent souris aux stéphanois, leur permettant de se sauver ou encore plus récemment, de monter.
Ce mercato de la mi-saison était attendu, espéré et capital pour le groupe face à des concurrents directs (Rennes, Nantes) qui eux n’ont pas eu de difficultés à recruter. Et la déception est à la hauteur.
Tout d’abord, il faut bien le constater, Sainté n’est pas la French Riviera et les dollars canadiens de Kilmer Group n’attirent pas. Le lustre d’antan n’est plus et le chaudron ne suffit pas à faire venir des joueurs dans notre bonne vieille ville minière. Ensuite, si les idées ne manquent pas, la bande à Picsou Tannenbaum ne concrétise pas grand chose. De nombreux joueurs ont été évoqués, d’autres avaient donné leur accord (Nanasi, Mimovic) mais au final, ce n’est pas chez nous qu’ils ont fini. Et lorsque les plans A et B ne sont plus, le club ne semble pas très réactif. D’ailleurs, on a un peu le sentiment, alors que les besoins sont clairement identifiés depuis longtemps, que rien n’a été anticipé avant la dernière semaine du mercato. On se contentera au final de deux arrivées : Cardona (refusé à ODL cet été) et Bernauer. Il y a aussi des départs, des jeunes sont partis en prêt en plus des départs de Monconduit et Cafaro en Ligue 2 et du transfert sur le gong d’Amougou à Chelsea. Bon vent à eux et merci pour ce qu’ils auront apporté au club.
Ce dernier départ laisse perplexe d’ailleurs, car si un joueur entrait dans le projet Kilmer, c’était lui. Mais n’ignorons pas que le but des nouveaux proprios est d’acheter des jeunes pour les revendre cher et faire du profit. Avec Mathis, cela a fonctionné. Il fallait sans doute le vendre car de toute façon le joueur ne souhaitait pas prolonger. L’ensemble du mercato reste toutefois décevant.
Et la ligue 2 se profile, rien d’autre. L’objectif aujourd’hui (comme en début de saison), c’est le maintien. Pour y parvenir, il faut tenter des coups, mettre de l’argent, s’imposer et être réactif. Tout ce que n’a pas fait le groupe canadien. De là à dire qu’ils ont agit comme Picsou, en voulant réussir sans s’en donner les moyens, il y a un pas que nous ne franchirons pas. On peut penser qu’ils considèrent le groupe suffisant pour qu’Horneland sauve l’équipe. Malheureusement, après ce mercato raté, mercato où l’objectif était quand même de trouver des latéraux solides et un milieu défensif d’expérience, l’inquiétude règne chez les supporters des verts.
La place de barragiste a rarement réussi à Sainté (excepté l’an dernier) et nous ne sommes pas optimistes. Kilmer Group, loin de sa politique, cherchera-t-il à récupérer des agents libres (nous leur suggérons les latéraux Sarr, Maouassa et Williams, Ou le coup Léa Siliki au milieu)? Rien n’est moins sur, bien au contraire. Supporters verts, soyez patients, supportez verts, soyez confiants, à la fin, c’est toujours oncle Picsou qui gagne, enfin je crois…
Saison 2024-25, J21 Défaillants ASSE 0-2 SRFC
Il parait que la passion rend aveugle, qu’elle soit artistique, amoureuse ou sportive, la passion semble nous rendre également sourd à la réalité et à toutes vérités. Si les supporters stéphanois sont sans aucun doute passionnés, ils ne semblent pas être aveugles en ce qui concerne les carences de leur club. À l’inverse, les nouveaux dirigeants eux semblent être dans le brouillard, de vrais passionnés pour le coup.
Les supporters verts, les vrais, ceux des comptoirs et des gradins, paraissent extrêmement lucides. Leurs conversations illustrent le fait que notre équipe est techniquement et numériquement trop faible pour le haut niveau. À juste titre, ces irréductibles espéraient un mercato d’hiver conséquent et intelligent, un mercato avec des habitués et des vieux briscards. Les dirigeants verts eux parlent business, datas. Il y a peut-être un audit à faire sur le centre de formation de l’Étrat pour en faire un centre de performances. Il y a surtout une réalité urgente : maintenir le club en Ligue 1. Le mercato était là pour ça.
Des départs, qui affaiblissent encore qualitativement et quantitativement le groupe et deux arrivées (Cardonna bien, et Bernauer, à voir quand il sera disponible), le constat est amer. Les dirigeants verts n’entendent ni ne voient la réalité du terrain. Ils sont défaillants.
Le match face à Rennes ne fait qu’illustrer toutes ces réalités. Nos concurrents directs (même si Nantes a perdu) ont eux sorti le chéquier. Ils se sont renforcés. Le résultat, c’est qu’ils sont en mesure de nous distancer (Rennes) ou de nous rattraper (Le Havre). L’ASSE est l’avant dernière équipe en valeur marchande du championnat. Nos joueurs ne sont pas « bankable » et le mercato est un échec retentissant. Les pistes n’ont pas manquées, elles ne se sont pas concrétisées et les besoins ciblés (latéraux et milieu défensif notamment) se sont évaporés. Nos dirigeants sont défaillants.
Et ce à plus d’un titre. Nos verts ne sont pas bons, ou plutôt, ils jouent avec leurs moyens. Ceux d’une équipe de Ligue 2, qui a crée l’exploit mais qui devait être renforcée pour exister. Au-delà de ça, et sans vouloir chercher d’excuses, l’arbitrage cette saison ne nous aide pas. Le match face à Lille la semaine dernière laissait déjà un goût amer entre frustration suite à notre domination et aux décisions arbitrales (le penalty sur David mais surtout le rouge de Batubinsika).
Face à Rennes, on se demande encore pourquoi James n’est pas exclu après sa faute sur Bouchouari. Comment Brassier, pour son geste non-maîtrisé sur Cornud, n’est même pas sanctionné? Et lorsque Stassin s’écroule dans la surface, si on peut considérer un temps la simulation de l’attaquant vert, d’autres angles de vue illustrent bien le fait qu’il y a un contact dans la surface et donc un penalty. Hier seul Perrin est allé contester auprès de l’arbitre après le match. J’aurai aimé voir ces actions non-sifflées contre Marseille, Nice ou même Lille. Cela ferait scandale. À Sainté, on est poli, on ne se cache pas derrière ça et on ne conteste pas. Dans notre situation, on ne peut pas se laisser flouer. Et non l’arbitre n’a pas toujours raison. C’est un être humain, il peut se tromper. C’est d’ailleurs pour cela que la VAR est là. Enfin, il paraît…
On attend donc les hommes forts de Kilmer Sport au micro, pour mettre la pression et dire, et c’est une réalité cette saison, que l’arbitrage n’est pas juste avec nous, comme le ferait Benatia ou Létang, dans d’autres clubs. Ici aussi nos dirigeants sont défaillants.
Pour tout vous dire, nous ne sommes guère optimistes au regard du calendirer et de l’enchainement des déconvenues vertes. L’ASSE se rendra, comme un petit, le week-end prochain au Vélodrome. Le début de la fin ou le début d’autre chose? Quoiqu’il en soit, le peuple vert sera là comme toujours.
Saison 2024-25, J22 Légendaires chimères OM 5-1 ASSE
Un match Marseille-Sainté, qu’il soit à Geoffroy-Guichard ou au Vélodrome, reste une rencontre entre deux historiques de notre Ligue 1, deux équipes aux palmarès riches et à l’histoire passionnante, deux vraies ambiances, avec deux publics de connaisseurs et surtout de passionnés. La comparaison entre les deux clubs « légendaires » de notre championnat s’arrête malheureusement là, car Marseille retrouve depuis quelques temps de belles couleurs et offre, cette saison, sous l’impulsion du duo Longoria-Benatia et de De Zerbi, une alternative au PSG pour les amateurs de football.
L’ASSE, elle, reste « un monument en péril » qui n’arrive pas à se redresser et qui a montré pour ce second match de la vingt-deuxième journée, qu’elle était bien malade. Il est bien évident que de nombreux supporters stéphanois, fins connaisseurs de notre Ligue 1, n’imaginaient pas vraiment voir Sainté gagner au Vélodrome. Les confrontations entre les deux équipes cette saison (Ligue 1 et Coupe de France) se sont soldées par deux défaites, six buts encaissés pour aucun marqué. l’optimisme n’était pas de rigueur.
Certains pragmatiques annonçaient même que ce match était un match « bonus », ou tout résultat positif serait inespéré. Bref, on comprend bien que le but n’était pas vraiment de marquer des points. On peut l’entendre. Dans le même temps, partir en se disant que de toute façon, le match est déjà plié et qu’il faudra surtout se concentrer sur Angers peut se comprendre, mais cela manque d’ambition. Strasbourg, Auxerre ou encore Angers sont venus prendre des points au Vélodrome. Alors pourquoi pas nous? Sans aucun doute parce que nos joueurs sont trop faibles. Le verdict du match est d’ailleurs sans appel.
Sur la première période, l’OM a eu 72% de possession de balle et si l’arbitrage du match face à Rennes n’avait pas fait polémique cette semaine, le but de Balerdi aurait injustement été accordé. Nous en avons la certitude. Mais là, la VAR était sous surveillance et les verts ne méritaient pas de prendre le but car l’obstruction (légère) d’Hoejbjerg était réelle. Avec de la réussite, mais aussi une certaine logique, Marseille menait un but à zéro à la mi-temps grâce à un Gouiri très inspiré. Un moindre mal, même si Stassin se montrait insistant et qu’une ou deux actions mieux négociés aurait pu…vous m’avez compris.
Le début de la seconde mi-temps sera cependant catastrophique. À ce propos, il faudra peut-être un jour se pencher sur les penaltys sifflés pour des fautes de main dans le surface. Si on comprend bien que la faiblesse stéphanoise fait de nous l’équipe la plus pénalisée cette saison dans ce domaine (retard technique, retard physique, incapacité à se dégager), aujourd’hui, il suffit de tirer dans le bras d’un défenseur pour qu’il y ait penalty. Vous me direz que mon âme de supporter vert et la frustration de la saison m’ont aveuglé, mais je ne suis pas convaincu par la « faute de Nadé ». Et par cette règle jamais appliquée en cohérence et qui ce soir a plombé l’équipe. À deux zéro, on sentait bien que la foudre allait tomber. Larsonneur, qui honnêtement fait preuve d’une grande résilience, aura beau se démener (deux parades de suite sur l’action), il ne pourra rien faire sur le troisième but, avec un Murillo totalement seul au second poteau.
Le quatrième illustrera la naïveté des verts. Pour nous, il y a un petit quelque chose sur Batubinsika, mais pourquoi avoir un moment d’hésitation puisque l’arbitre n’a pas sifflé. Pour le coup, cette action illustre totalement le fait que notre équipe n’a pas le niveau Ligue 1 : naïveté, insuffisance technique, tactique et physique. Depuis longtemps, l’ASSE est un « colosse » aux pieds d’argiles. On passera sur la fin de match (et le cinquième but marseillais), l’abnégation de notre gardien sans qui l’addition aurait été surement tellement plus salée, en notant quand même la volonté des gars de ne pas lâcher. Merci Cardona, merci Stassin, l’honneur est sauf (5-1).
Enfin on dit ça car vu le nombre de valises et le « goal-average », il n’y a rien d’autre à dire à part que la maison (verte) brûle. La légende est en ruine et peine à se faire seulement respecter, une fois de plus. Un stade bouillant, une affiche forte de notre championnat, mais une seule équipe sur le terrain. Même si cela fait mal de le dire et de l’écrire, notre place n’est pas là. D’ailleurs le discours d’Horneland change un peu, pas le choix, mais quel sera celui de Kilmer?
Un mercato passé et raté plus tard, le club coule sportivement et à la tête on semble totalement dans le déni. On a promis le retour du club au plus haut niveau, nous avons des doutes, mais le vert est la couleur de l’espoir. Peut-être qu’entre l’Europe et la descente aux enfers, il existe un juste milieu, mais même ça, cela nous paraît n’être qu’une chimère du côté des verts. Belle semaine à vous. Allez les verts.