Shakespeare in hope

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Clairefontaine. Ici nul intérêt à chercher une tragédie de Shakespeare quelconque. Non, juste le quotidien d’une équipe de France de football complètement « déglinguée ». En tout les cas, ça ne sent pas bon Qatar City. Le karma…Déjà que les chances de survie, d’un tenant du titre, sur la coupe du monde suivante sont minces…

Il faut sans doute bien reconnaitre que la liste de Didier Deschamps va plus ressembler à ma liste de course en ce moment: y a pas, rupture se stock, rupture des ligaments. Alors d’habitude à cette période, la France du foot se prépare à critiquer ou approuver le sélectionneur avec: des « oui!! », des « oh mais non!! », mais à ce rythme là, on va finir par être tous d’accord. Il n’y aura pas le choix, peut-être que certains joueurs de Ligue 2 commencent à espérer d’ailleurs…

Alors oui on exagère et on peut faire confiance à notre sélectionneur pour arriver à nous crisper quand même dans ses choix, quand on voit qu’il y a match pour sélectionner Giroud même comme remplacent. Le fait est que plus on se rapproche de la divulgation de la liste et donc du mondial, plus les forfaits et les inquiétudes grandissent.

Petits récaps:

  • Au niveau des forfaits on peut en signaler trois et pas des moindres: Kanté, Pogba et Kamara. Cela ne vous a pas échapé, il s’agit des deux tops playeurs du milieu de terrain de la coupe du monde 2018. Perte donc d’un maximum d’expérience internationale sur et en dehors du terrain. Rude. Quand à Kamara, il aurait pu s’agir d’un joker de luxe. Il ne seront pas là sont on épilogue pas.
  • Au rayon des inquiétudes nous sommes également servis: Maignan, Varanne, Koundé, et…Benzema. Une colonne vertébrale complète. Espérons des guérisons rapides et surtout pas de rechutes.
  • La case sous surveillance est, elle aussi, très (trop) remplie: Mandanda, les frères Hernandez, Konaté, Digne, Rabiot, Tchouaméni, Coman…n’en jetez plus la cour est pleine. Alors on objectera qu’il sont tous en reprise et que cela devrait le faire, mais les fragilités sont là et la répétition des matchs dans des conditions météorologiques particulières ne sont pas engageantes.
  • On est également obligé d’ajouter un bloc méforme: Lloris n’est pas au top, Areola ne joue pas en club, Pavard et Kimpembe ne respirent pas la confiance non plus et enfin Clauss ou Guendouzi ne sont pas loin du surmenage…

Au final le problème c’est que la défense et le milieu de terrain sont particulièrement impactés. Et ça ce n’est pas bon pour aller loin en coupe du monde. À un niveau moindre le poste de gardien suscite beaucoup d’interrogation. Focus.

Lloris et Maignan postulent pour le poste de numéro 1. À leur niveau aucune inquiétude, la France possède de très bons portiers, mais ça c’était avant…Hugo a été blessé fin octobre et il tarde à retrouver son meilleur niveau. En 2018, ses performances face à l’Uruguay et la Belgique portent la France ne l’oublions pas. Mike est plus qu’un numéro 2 et on peut penser que cette coupe du monde 2022 devait marquer le passage de témoin entre les deux, mais sa blessure au mollet remet tout en cause: une blessure récurrente, un « blessure chiante ». Un numéro 1 chancelant, le 1 bis blessé, cela change tout car qui est derrière?

Mandanda, Lafont Aréola, Meslier Costil, voir Samba pourquoi pas? Le premier n’a pas réussi en équipe de France et il semble fragile physiquement pour être numéro 1. Aréola à qui Didier Deschamps a fait confiance ne joue pas en club et n’a jamais confirmé son immense potentiel. Lafont impressionne et mérite sans doute sa chance mais il manque forcément d’expérience internationale. Idem pour Meslier. Costil est en reconstruction mais il part de trop loin. Samba impressionne avec Lens (quel jeu au pied!) mais cela serait un gros coup, pas trop le style de Didier Deschamps.

Le poste de numéro 1 à l’internationale pour une coupe du monde est un poste à risques surtout quand aucun essai n’a eu lieu auparavant. Espérons que les blessures et autres méformes ne mettent pas le sélectionneur au pied du mur. Sinon, on ne sera pas loin de jouer « opéra Shakespeare » au Qatar, une tragédie…

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