Ce week-end a parfaitement illustré ce constat, que nous pouvions déjà dresser la saison dernière : notre Ligue 1 n’est pas homogène. Nous pouvons voir se dessiner trois blocs : celui pour la course à l’Europe et au podium (voir plus), de Paris à Nice et Lens, celui qui devrait se maintenir sans trop de difficultés, d’Auxerre à Toulouse et enfin le groupe des, appelons-les ainsi, « cancres » qui luttent pour le maintien, de Brest à Montpellier. Lors de cette quatorzième journée, beaucoup d’équipes de la première moitié de classement affrontaient leurs homologues de la seconde moitié. Le constat est sans appel, les « petits » ne sont pas parvenus à réaliser un exploit : Brest face à Lille, Toulouse face à Monaco, Le Havre face à Nice, Angers face à Lyon, Montpellier face à Lens et enfin Saint-Étienne face à Marseille ; tous se sont inclinés.
Aujourd’hui, c’est comme si nous avions deux championnats distincts, non pas que les exploits des « petits » face aux « gros »n’existent pas, mais plutôt que l’hétérogénéité du championnat conduit à des écarts de points importants. Nous pouvons nous demander si la Ligue 1 à dix-huit clubs était la bonne solution. À une journée de la trêve hivernale, revenons quelque peu sur la situation actuelle.
Dans la quête du podium et la course à l’Europe, sept équipes semblent parties pour se tirer la bourre : Paris, Marseille, Monaco, Lille, Lyon, Nice et Lens. La bataille s’annonce féroce puisqu’entre Marseille (deuxième) et Lens (septième), il n’y a que six petits points. Tout reste donc à faire. Plus encore, le PSG, qui conserve aujourd’hui encore cinq points d’avance sur Marseille, apparaît comme fragile (peut-être même en crise), ces derniers temps, à tels points que le titre pourrait leur échapper à la fin de saison au profit d’équipes joueuses comme Marseille, Monaco ou Lille.
À l’opposé, la lutte est tout autant acharnée pour le maintien. Seulement quatre points séparent Brest et Le Havre (respectivement onzième et dix-septième). Brest est intrinsèquement au-dessus de ses concurrents, mais le très bon parcours en coupe d’Europe consomme beaucoup d’énergie. Rennes est assez énigmatique. Ils ont une qualité bien supérieure sur le papier, mais cette dernière semble ne pas s’exprimer une fois sur le terrain. L’arrivée de Sampaoli et des futures recrues devrait permettre au club de se sauver. Il reste alors six équipes de niveau similaire, qui risquent de lutter jusqu’au bout. Le mercato sera peut-être un juge de paix. Les moyens financiers de Strasbourg et Saint-Étienne, plus importants que leurs concurrents, pourraient leur donner un avantage…encore faut-il avoir de bonnes idées et des jeunes qui se montrent performants et réguliers.