Le match Nantes – Le Havre prévu pour le compte de la douzième journée de championnat s’annonçait comme un match tendu du côté de la Beaujoire. Nantes tout juste au-dessus de la ligne de flottaison recevait une équipe mal en point qui devait retrouver quelques couleurs. D’ailleurs, il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir Nantes sombrer après le but de Casimir au bout de seulement quatre petites minutes. La suite de la rencontre illustre le fait que Le Havre va mieux et que, comme à son habitude, le FCNA enchaîne les crises.
Au-delà de la défaite deux à zéro, des interruptions (balles de tennis à volonté et des ultras de la brigade Loire au contact des stadiers), l’ambiance électrique rappelle le désamour entre les dirigeants Kita et les supporters. Depuis longtemps déjà, la colère gronde dans les travées de la Beaujoire et si la valse des entraîneurs, plus ou moins réussie, permet de sauver in extremis les canaris, on ne voit pas d’issue positive et heureuse à la situation actuelle du côté de Nantes.
La colère et l’incompréhension sont trop importantes pour pouvoir, semble-t-il, réconcilier tous les protagonistes. Si Antoine Kombouaré, coach de caractère, a réussi à faire illusion pendant un temps, la rupture du public nantais avec les propriétaires semble atteindre un point de non-retour.
La crise existe depuis trop longtemps déjà à Nantes. Le match face au Havre n’est qu’une énième péripétie : dimanche, il s’agissait de la neuvième rencontre sans victoire et de quatrième revers consécutif, marquant, aussi, encore, un peu plus, un début de saison compliqué.
En attendant le PSG, le « derby » face à Rennes, puis celui face à Brest, avant d’enchaîner avec Lille et Monaco, on ne voit pas bien comment les jaunes et verts vont pouvoir redresser la barre. Coupé de ses supporters car le huis clos pèse, avec la tête (les Kita) et le cœur (les ultras), séparés, la saison du FCNA s’annonce longue et pénible.